Un projet HABBY est un répertoire du nom du projet souhaité, contenant plusieurs fichiers et sous-répertoires.
Ci-dessous, les caractéristiques d'un projet par défaut :
Ci-dessous, le contenu de ce projet :
Le logiciel contient une base de donnée de modèles biologiques d'un grand nombre d'espèces piscicoles.
L’utilisateur à la possibilité d’ajouter ses propres modèles biologiques sous la forme de fichiers .xml dans le répertoire :
“C:\Users\USERNAME\AppData\Local\INRAE_EDF_OFB\HABBY\user_settings\biology\user_models”
Ces fichiers .xml doivent respecter la norme HABBY.
Il n'existe pas de normes de sortie des résultats des simulations des modèles hydrauliques. Le principe d'HABBY est de transformer ceux ci dans un format unique, avant de faire d'autres opérations, comme les calculs d'habitats par exemple. Ce format unique est pour chaque simulation-de-débit/pas-de-temps un maillage en réseau de triangles irréguliers (TIN) dans le plan horizontal. Chaque maille triangulaire dans le plan est en fait un prisme-droit-à-base-triangulaire/élément-fini défini par 3 verticales/hauteurs-d'eau auxquelles sont associées des vitesses moyennes et des coordonnées (x,y,z) au fond. Les sommets des triangles dans le plan sont aussi appelés nœuds du maillage, sont donc en fait en 3D des verticales hydrauliques (hauteur/vitesse).
Il existe deux grandes catégories de modelés hydrauliques 2D :
dans les 2 cas HABBY va transformer ces données dans son format unique.
Notons aussi que les maillages d'origines des modèles hydrauliques 2D ne sont pas nécessairement triangulaires dans le plan, il peuvent être constitués de polygones plus ou moins complexes et ne comportant pas systématiquement le même nombres de côtés. Dans tous les cas HABBY les transformera dans son format unique.
Dans la majorité des cas les modèles hydrauliques 2D utilisent un maillage fixe dans le plan horizontal quelque soit les simulation-de-débit/pas-de-temps, Habby va éliminer pour chaque débit/pas-de-temps les mailles sèches. Mais il reste ensuite des mailles qui ne sont que partiellement mouillées en bordure, selon le choix utilisateur les mailles en bordures vont pouvoir être redécoupées par Habby pour ne conserver que la partie mouillée. Cette opération est selon notre expertise essentielle dans le cas des calculs d'habitats des juvéniles de poissons qui occupent ces zones ……
Type de données hydraulique acceptées
Les objectifs
Contrôles
Pour générer un écoulement permanent dans un tronçon de rivière, les logiciels de modélisation nécessitent plusieurs pas de temps de calcul avant de converger vers un écoulement stable (hauteurs et vitesses). Généralement, l’écoulement est réputé permanent au dernier pas de temps de calcul. Le modélisateur peut exporter les résultats de simulation dans un fichier de résultat comprenant :
Un fichier de résultat hydraulique de type écoulement permanent peut contenir un ou plusieurs pas de temps.
Pour générer un écoulement transitoire dans un tronçon de rivière, les logiciels de modélisation calculent sur plusieurs pas de temps l’évolution de l’onde hydraulique au cours du temps. Le modélisateur peut exporter les résultats de simulation dans un fichier de résultat comprenant :
Un fichier de résultat hydraulique de type écoulement transitoire contient plusieurs pas de temps.
Ce fichier est indispensable pour :
Ce fichier n'est pas indispensable pour :
Cas possibles | indexHYDRAU.txt indispensable ? | Type d’écoulement | Nombre de fichier d’entrée | Nombre de pas de temps par fichier | Nombre de pas de temps retenus | Nombre de tronçon | Nombre de fichier de sortie |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Inconnu | Non | Permanent et Transitoire | 1 | 1 ou n | 1 ou n | ? | 1 |
1.a : Un seul débit à un seul pas de temps | Oui | Permanent | 1 | 1 | 1 | ? | 1 |
1.b : Un seul débit à plusieurs pas de temps | Oui | Permanent | 1 | n | 1 | ? | 1 |
2.a : Plusieurs débits à un seul pas de temps | Oui | Permanent | >1 | 1 | 1 | ? | 1 |
2.b : Plusieurs débits à plusieurs pas de temps | Oui | Permanent | >1 | ni | 1 | ? | 1 |
3.a : Chronique temporelle complète | Non | Transitoire | 1 | n | n | ? | 1 |
3.b : Chronique temporelle spécifique | Non | Transitoire | 1 | n | m≤n | ? | 1 |
4.a : Chroniques temporelles complètes | Oui | Transitoire | >1 | ni | ni | ? | ni |
4.b : Chroniques temporelles spécifiques | Oui | Transitoire | >1 | ni | mi≤ni | ? | ni |
LAMMI : Chroniques de débit spécifiques | Non | Permanent | 1 | ni | mi≤ni | 1 | ni |
Lake : Chroniques de niveau d'eau | Non | - | 1 | ni | mi≤ni | 1 | ni |
5.LAMMI : Chroniques de débit spécifiques sur plusieurs tronçon | Non | Permanent | >1 | ni | mi≤ni | n | ni |
Dans tous les cas, lorsque l’utilisateur aura choisi un ou plusieurs fichiers de résultat hydraulique, HABBY cherchera automatiquement un fichier texte nommé indexHYDRAU.txt décrivant les valeurs de débits associées à ces fichiers en permanent et selon le cas, le ou les pas de temps à sélectionner voire les noms de tronçons auxquels sont affectés les fichiers. Hormis les cas 3a et 3b, la lecture des données ne peut pas se faire dans HABBY sans ce fichier. Si l’utilisateur sélectionne directement le fichier indexHYDRAU.txt, HABBY réalisera seul les opérations d’importations à partir de sa lecture. C’est à l’utilisateur de créer ce fichier texte nommé ‘indexHYDRAU.txt’ dans le même répertoire que les données. Selon les cas présentés ci-dessus, ce fichier texte sera renseigné différemment.
Dans tous les cas, ce fichier doit contenir au moins les caractéristiques suivantes :
Caractéristiques du contenu du fichier indexINDRAU.txt:
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Le fichier a1.slf est considéré comme un écoulement permanent avec un débit constant de 9,2 m3/s. Le calcul d’habitat aquatique pourra être effectué pour ce débit. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] a1.slf 9.2
Le fichier a1.slf est considéré comme un écoulement permanent avec un débit constant de 9,2 m3/s au pas de temps ‘3600.0’. Le calcul d’habitat aquatique pourra être effectué pour ce débit stabilisé au pas de temps ‘3600.0’. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] T[s] a1.slf 9.2 3600.0
Le fichier a1.slf d’un débit constant de 9,2 m3/s est permanent sur son seul pas de temps. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. Le fichier a2.slf d’un débit constant de 21,2 m3/s est permanent sur son seul pas de temps. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. … HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] a1.slf 9.2 a2.slf 21.2
Le fichier a1.slf d’un débit constant de 9,2 m3/s est considéré comme permanent au niveau du pas de temps ‘3600.0’. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. Le fichier a2.slf d’un débit constant de 21,2 m3/s est considéré comme permanent au niveau du pas de temps ‘10800.0’. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. … HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename Q[m3/s] T[s] a1.slf 9.2 3600.0 a2.slf 21.2 10800.0
Si l’utilisateur souhaite sélectionner la totalité des pas de temps, il renseignera alors la valeur de ‘all’. Dans le fichier a1.slf, la totalité des pas de temps sera sélectionné. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps. S’il le souhaite, l’utilisateur peux rajouter des lignes à ce fichier texte pour sélectionner tous les pas de temps dans d’autres fichiers. HABBY créera autant de fichier .hyd que de ligne dans ce fichier texte.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] a1.slf all
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Dans le fichier a1.slf, les pas de temps de 1800.0 à 7200.0, puis de 14400.0 à 34200.0, puis 43200.0 seront sélectionnés. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ces pas de temps. S’il le souhaite, l’utilisateur peux rajouter des lignes à ce fichier texte pour sélectionner d’autre pas de temps dans d’autre fichiers. HABBY créera autant de fichier .hyd que de ligne dans ce fichier texte.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] a1.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;43200.0
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : La totalité des pas de temps sera sélectionné dans le fichier a1.slf, et ce dernier sera considéré comme un tronçon, au nom de 'Amont'. La totalité des pas de temps sera sélectionné dans le fichier a2.slf, et ce dernier sera considéré comme un autre tronçon, au nom de 'Aval'. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps pour tous les tronçons. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] reachname a1.slf all Amont a2.slf all Aval
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Certains pas de temps seront sélectionnés dans le fichier a1.slf, et ce dernier sera considéré comme un tronçon, au nom de Amont. Certains pas de temps seront sélectionnés dans le fichier a2.slf, et ce dernier sera considéré comme un autre tronçon, au nom de Aval. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps pour tous les tronçons. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] reachname a1.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;41400.0 Amont a2.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;43200.0 Aval
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Les débits connus seront sélectionnés. HABBY créera un seul fichier .hab avec les débits sélectionné.
Exemple:
EPSG=unknown filename unit Transect.txt 0.50;1.00
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Les débits connus seront sélectionnés pour chaque fichier qui seront eux-mêmes considérés comme un tronçon. HABBY créera un seul fichier .hab avec les débits sélectionné pour chaque fichier.
Exemple:
EPSG=unknown filename Q[m3/s] reachname Transect1.txt 0.50;1.00 Amont Transect2.txt 0.20;1.10 Aval
Site web | www.opentelemac.org |
---|---|
Extension(s) de fichier | .res, .slf, .srf |
Nombre de dimension | 2 |
Nombre de tronçon | n (Un fichier TELEMAC ne comporte qu’un seul tronçon) |
Unité(s) de temps | s (secondes) |
Équation | BSV (Barré de Saint-Venant) |
Méthode d'analyse numérique | Éléments finis |
Maillage variable | Non (les coordonnées XY des nœuds ne varient pas en fonction des pas de temps (maillage fixe) |
Variation de la donnée altimétrique z possible | Oui |
Variable(s) aux mailles | - |
Autre(s) variable(s) exploitables(s) aux mailles | - |
Variable(s) aux nœuds | z, h, v |
Autre(s) variable(s) exploitables(s) aux nœuds | vx, vy, température, vitesse de friction |
Nombre de point par maille | 3 |
Sens de rotation des mailles | horaire |
Condition(s) de simulation | permanent, transitoire |
Site web | basement.ethz.ch |
---|---|
Extension(s) de fichier | .h5 |
Nombre de dimension | 2 |
Nombre de tronçon | |
Unité(s) de temps | |
Équation | |
Méthode d'analyse numérique | Volumes finis |
Maillage variable | |
Variation de la donnée altimétrique z possible | Oui |
Variable(s) aux mailles | z, h, v |
Autre(s) variable(s) exploitables(s) aux mailles | |
Variable(s) aux nœuds | |
Autre(s) variable(s) exploitables(s) aux nœuds | |
Nombre de point par maille | |
Sens de rotation des mailles | |
Condition(s) de simulation |
Pour les modèles hydrauliques la caractérisation du substrat parce qu’il interagit avec l’écoulement est essentielle pour l’estimation des forces de frottement nécessaire au calage. Cependant ces modèles, ne comportent généralement pas de données de substrat sous forme de classification granulométrique de Wentworth (1922) utilisée en mécanique des sols ou pour ce qui nous intéresse la mise en œuvre de la méthode des micro-habitats pour le calcul d’habitat aquatique.
Cette description du substrat doit donc être ajoutée sur la même emprise que le modèle hydraulique et selon deux méthodes de cartographie possibles : soit en polygones, soit en mesures ponctuelles auxquelles HABBY associera un polygone de représentativité. A mi-distance d’un bloc et d’une zone sableuse il serait absurde « d’estimer » à l’aveugle qu’il y a une classe intermédiaire comme du galet. Il n’y a donc pas d’interpolation spatiale possible entre deux classes granulométrique, pas plus qu’entre deux descriptions complètes en classes. C’est pourquoi le ‘signal’ substrat est considéré ici comme ‘homogène’ dans un polygone donné.
Selon la méthode d’acquisition, le substrat du cours d’eau peut être décrit par différentes méthodes et différents types d’entrées pour HABBY.
La classification granulométrique du substrat peut être effectuée à partir des codes ‘Cemagref’ ou ‘Sandre’. Les classes granulométriques pour ces deux codes sont présentées ci-dessous :
Nom de la classe granulométrique | Taille de l’élément (mm) | Code Sandre (Malavoi et Souchon 1989), 12 classes | Code Cemagref (Malavoi 1989) ou Code EVHA 2.0 (GINOT 1998), 8 classes |
---|---|---|---|
Argiles | <0.0039 | s1 | s1 |
Limons | 0.0039-0.0625 | s2 | s2 |
Sables fins | 0.0625-0.5000 | s3 | s3 |
Sables grossiers | 0.5-2.0 | s4 | |
Graviers fins | 2-8 | s5 | s4 |
Graviers grossier | 8-16 | s6 | |
Cailloux fins | 16-32 | s7 | s5 |
Cailloux grossiers | 32-64 | s8 | |
Pierres fines | 64-128 | s9 | s6 |
Pierres grossières | 128-256 | s10 | |
Blocs | 256-1024 | s11 | s7 |
Rochers | >1024 | s12 | s8 |
Pour un code de classification du substrat choisi, l’utilisateur doit opter entre deux méthodes de classification :
Méthode de classification du substrat | Valeur à renseigner |
---|---|
Pourcentage | Pourcentage de chaque classe |
Plus gros-dominant | 2 numéros de classe : plus gros ET dominant |
Pour la méthode des pourcentages, la somme des pourcentages renseigné doit être égale à 100 et les données doivent respecter l’ordre des classes :
Le fichier Shapefile doit respecter les conditions suivantes :
Si dessin manuel du substrat sur QGIS :
Les attributs du shapefile acceptés par HABBY doivent être renseignés de la manière suivante :
Méthode de classification | En-têtes acceptées (minuscule et majuscule) | Nombre d’en-têtes et colonnes | Type de valeur |
---|---|---|---|
Plus gros-dominant | 'PG', 'PLUS_GROS', 'COARSER', 'SUB_COARSER', 'SUB_PG' et 'DM', 'DOMINANT', 'DOM', 'SUB_DOM' | 2 | Nombre entier |
Pourcentages | de 'S1' à 'S8' (Cemagref) ou de ‘S1’ à ‘S12’ (Sandre) | 8 ou 12 | Nombre entier |
Exemple de table attributaire, avec à gauche du substrat en pourcentage Sandre puis à droite du substrat en plus-gros/dominant Sandre :
Un fichier de type texte ou shapefile doit respecter les conditions suivantes :
Pour un ‘signal’ substrat constant, l’utilisateur doit renseigner dans un fichier texte les champs suivants :
Ci dessous, un exemple de contenu de fichier:
substrate_classification_code=Sandre substrate_classification_method=coarser-dominant constant_values=12, 12
Ce fichier est indispensable pour :
Ce fichier n'est pas indispensable pour :
Cas possibles | indexHYDRAU.txt indispensable ? | Type d’écoulement | Nombre de fichier d’entrée | Nombre de pas de temps par fichier | Nombre de pas de temps retenus | Nombre de tronçon | Nombre de fichier de sortie |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Inconnu | Non | Permanent et Transitoire | 1 | 1 ou n | 1 ou n | ? | 1 |
1.a : Un seul débit à un seul pas de temps | Oui | Permanent | 1 | 1 | 1 | ? | 1 |
1.b : Un seul débit à plusieurs pas de temps | Oui | Permanent | 1 | n | 1 | ? | 1 |
2.a : Plusieurs débits à un seul pas de temps | Oui | Permanent | >1 | 1 | 1 | ? | 1 |
2.b : Plusieurs débits à plusieurs pas de temps | Oui | Permanent | >1 | ni | 1 | ? | 1 |
3.a : Chronique temporelle complète | Non | Transitoire | 1 | n | n | ? | 1 |
3.b : Chronique temporelle spécifique | Non | Transitoire | 1 | n | m≤n | ? | 1 |
4.a : Chroniques temporelles complètes | Oui | Transitoire | >1 | ni | ni | ? | ni |
4.b : Chroniques temporelles spécifiques | Oui | Transitoire | >1 | ni | mi≤ni | ? | ni |
LAMMI : Chroniques de débit spécifiques | Non | Permanent | 1 | ni | mi≤ni | 1 | ni |
Lake : Chroniques de niveau d'eau | Non | - | 1 | ni | mi≤ni | 1 | ni |
5.LAMMI : Chroniques de débit spécifiques sur plusieurs tronçon | Non | Permanent | >1 | ni | mi≤ni | n | ni |
Dans tous les cas, lorsque l’utilisateur aura choisi un ou plusieurs fichiers de résultat hydraulique, HABBY cherchera automatiquement un fichier texte nommé indexHYDRAU.txt décrivant les valeurs de débits associées à ces fichiers en permanent et selon le cas, le ou les pas de temps à sélectionner voire les noms de tronçons auxquels sont affectés les fichiers. Hormis les cas 3a et 3b, la lecture des données ne peut pas se faire dans HABBY sans ce fichier. Si l’utilisateur sélectionne directement le fichier indexHYDRAU.txt, HABBY réalisera seul les opérations d’importations à partir de sa lecture. C’est à l’utilisateur de créer ce fichier texte nommé ‘indexHYDRAU.txt’ dans le même répertoire que les données. Selon les cas présentés ci-dessus, ce fichier texte sera renseigné différemment.
Dans tous les cas, ce fichier doit contenir au moins les caractéristiques suivantes :
Caractéristiques du contenu du fichier indexINDRAU.txt:
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Le fichier a1.slf est considéré comme un écoulement permanent avec un débit constant de 9,2 m3/s. Le calcul d’habitat aquatique pourra être effectué pour ce débit. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] a1.slf 9.2
Le fichier a1.slf est considéré comme un écoulement permanent avec un débit constant de 9,2 m3/s au pas de temps ‘3600.0’. Le calcul d’habitat aquatique pourra être effectué pour ce débit stabilisé au pas de temps ‘3600.0’. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] T[s] a1.slf 9.2 3600.0
Le fichier a1.slf d’un débit constant de 9,2 m3/s est permanent sur son seul pas de temps. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. Le fichier a2.slf d’un débit constant de 21,2 m3/s est permanent sur son seul pas de temps. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. … HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=2154 filename Q[m3/s] a1.slf 9.2 a2.slf 21.2
Le fichier a1.slf d’un débit constant de 9,2 m3/s est considéré comme permanent au niveau du pas de temps ‘3600.0’. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. Le fichier a2.slf d’un débit constant de 21,2 m3/s est considéré comme permanent au niveau du pas de temps ‘10800.0’. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ce pas de temps. … HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename Q[m3/s] T[s] a1.slf 9.2 3600.0 a2.slf 21.2 10800.0
Si l’utilisateur souhaite sélectionner la totalité des pas de temps, il renseignera alors la valeur de ‘all’. Dans le fichier a1.slf, la totalité des pas de temps sera sélectionné. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps. S’il le souhaite, l’utilisateur peux rajouter des lignes à ce fichier texte pour sélectionner tous les pas de temps dans d’autres fichiers. HABBY créera autant de fichier .hyd que de ligne dans ce fichier texte.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] a1.slf all
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Dans le fichier a1.slf, les pas de temps de 1800.0 à 7200.0, puis de 14400.0 à 34200.0, puis 43200.0 seront sélectionnés. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué sur ces pas de temps. S’il le souhaite, l’utilisateur peux rajouter des lignes à ce fichier texte pour sélectionner d’autre pas de temps dans d’autre fichiers. HABBY créera autant de fichier .hyd que de ligne dans ce fichier texte.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] a1.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;43200.0
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : La totalité des pas de temps sera sélectionné dans le fichier a1.slf, et ce dernier sera considéré comme un tronçon, au nom de 'Amont'. La totalité des pas de temps sera sélectionné dans le fichier a2.slf, et ce dernier sera considéré comme un autre tronçon, au nom de 'Aval'. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps pour tous les tronçons. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] reachname a1.slf all Amont a2.slf all Aval
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Certains pas de temps seront sélectionnés dans le fichier a1.slf, et ce dernier sera considéré comme un tronçon, au nom de Amont. Certains pas de temps seront sélectionnés dans le fichier a2.slf, et ce dernier sera considéré comme un autre tronçon, au nom de Aval. Le calcul d’habitat aquatique sera effectué pour tous les pas de temps pour tous les tronçons. HABBY créera un seul fichier .hyd contenant toutes ces informations.
Exemple:
EPSG=unknown filename T[s] reachname a1.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;41400.0 Amont a2.slf 1800.0/7200.0;14400.0/34200.0;43200.0 Aval
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Les débits connus seront sélectionnés. HABBY créera un seul fichier .hab avec les débits sélectionné.
Exemple:
EPSG=unknown filename unit Transect.txt 0.50;1.00
Le logiciel HABBY interprétera ce fichier indexHYDRAU.txt de la manière suivante : Les débits connus seront sélectionnés pour chaque fichier qui seront eux-mêmes considérés comme un tronçon. HABBY créera un seul fichier .hab avec les débits sélectionné pour chaque fichier.
Exemple:
EPSG=unknown filename Q[m3/s] reachname Transect1.txt 0.50;1.00 Amont Transect2.txt 0.20;1.10 Aval
Site web | https://www.edf.fr/groupe-edf/inventer-l-avenir-de-l-energie/r-d-un-savoir-faire-mondial/nos-offres/codes-de-calcul/lammi |
---|---|
Extension(s) de fichier | .txt, .prn |
Nombre de dimension | 1 |
Nombre de tronçon | |
Unité(s) de temps | |
Équation | |
Méthode d'analyse numérique | |
Variable(s) aux nœuds | z, h, v, substrat |
Condition(s) de simulation |
Les sorties du logiciel LAMMI pour HABBY sont constitués d’un fichier .txt qui fait référence dans un ordre amont/aval à autant de fichiers .prn qu’il y a de transects.
Chaque transect a une longueur représentative constante pour tous les débits celle-ci est indiquée dans le .txt.
Chaque .prn décrit pour chaque débit simulé un ensemble de verticales fournies de la rive gauche à la rive droite. Le nombre de verticales est variable pour un même transect selon les valeurs de débit.
Dans le fichier .txt le 'chemin' des fichiers .prn n'a pas d'importance seul compte le nom des fichier .prn et le fait que ceux-ci soit présents dans le même répertoire que celui du fichier .txt .
Dans ce répertoire l'utilisateur pourra utilement construire plusieurs fichiers .txt en isolant des .prn constituant un transect, un faciès constitué de plusieurs transects, etc…
Restera alors à créer d'autres .hab dans le même projet en prenant soin de leur indiquer un nom représentatif.
Les calculs d'habitat seront facilités, car les modèles biologiques n'auront besoin d'être sélectionnés qu'une seule fois dans le projet.
Pour pouvoir utiliser dans HABBY les données de sorties hydrauliques et substrats du logiciel LAMMI, il faut convertir ces descriptions en transects, en maillages. Ces maillages seront au choix de l'utilisateur soit de type éléments finis avec des valeurs hydrauliques H,V interpolées aux nœuds (recommandé) soit de type volume fini avec des valeurs hydrauliques H,V réputées constantes pour toute la maille; dans les deux cas la géométrie x,y des mailles est identique. A une différence prés dans le cas de valeur H moyenne aux mailles nulles les mailles 'sèches' n'étant pas conservées dans HABBY.
Le format HABBY de transformation sera directement de type habitat .hab car le substrat est renseigné dans LAMMI sous forme de pourcentages en 8 classes granulométriques.
Deux formats de description du substrat sont possibles aux choix de l'utilisateur soit EDF soit Cemagref (recommandé).
Dans le cas d'une description granulométrique EDF:LAMMI [Code EDF R&D (Cailleux 1954)] celle ci doit être transformée pour répondre à l'une des normes HABBY voisine : le [code Cemagref (Malavoi 1989) ou Code EVHA 2.0 (GINOT 1998)].
Nom de la classe granulométrique | Taille de l’élément (mm) | Code EDF R&D, 8 classes | Code Cemagref, 8 classes |
---|---|---|---|
Argiles | <0.0039 | s1 | s1 |
Limons | 0.0039-0.0625 | s2 | |
Sables fins | 0.0625-0.5000 | s2 | s3 |
Sables grossiers | 0.5-2.0 | ||
Graviers fins | 2-8 | s3 | s4 |
Graviers grossier | 8-16 | ||
Cailloux fins | 16-32 | s4 | s5 |
Cailloux grossiers | 32-64 | ||
Pierres fines | 64-128 | s5 | s6 |
Pierres grossières | 128-256 | s6 | |
Blocs | 256-1024 | s7 | s7 |
Rochers | >1024 | s8 | s8 |
Localement si $\mathit{S_{EDF,k}}$ et $\mathit{S_{Cemagref,k}}$ représentent des % de substrat de la classe $\mathit{S_k}$ pour effectuer les transformations, il faut effectuer les opérations suivantes.
$\mathit{S_{Cemagref,2}=S_{EDF,1}}$, $\mathit{S_{Cemagref,3}=S_{EDF,2}}$, $\mathit{S_{Cemagref,4}=S_{EDF,3}}$, $\mathit{S_{Cemagref,5}=S_{EDF,4}}$, $\mathit{S_{Cemagref,6}=S_{EDF,5}+0.5\times S_{EDF,6}}$, $\mathit{S_{Cemagref,7}=0.5\times S_{EDF,6} +S_{EDF,7}}$, $\mathit{S_{Cemagref,8}=S_{EDF,8}}$
La répartition de $\mathit{S_{EDF,6}}$ dans deux classes $\mathit{S_{Cemagref,6}}$ et $\mathit{S_{Cemagref,7}}$ s'explique, car les classes de substrat du protocole LAMMI ne sont pas identiques à celles du tableau présenté ci dessus.
La figure ci dessus schématise la construction d'un maillage HABBY pour un transect LAMMI comprenant une, deux ou trois verticales.
Pour chaque verticale LAMMI 8 mailles HABBY sont crées et toutes comportent la même information substrat issue de cette verticale.
Pour un noeud i : si l'on note $\mathit{H_{i}}$ la hauteur d 'eau, $\mathit{V_{i}}$ la vitesse moyenne, $\mathit{la_{i}}$ la largeur de representativité d'une verticale :
Dans le cas d'un calcul en éléments finis :
Aux bords $\mathit{(H_{0},V_{0})=(H_{1},V_{1})=(0,0)}$
Dans l'axe d'une verticale LAMMI $\mathit{(H_{2},V_{2})=(H_{3},V_{3})=(H_{7},V_{7})}$
Entre deux verticales LAMMI $\mathit{(H_{5},V_{5})=(H_{6},V_{6})=(\frac{H_{A}\times la_{B}+H_{B}\times la_{A}}{la_{A}+la_{B}},\frac{V_{A}\times la_{B}+V_{B}\times la_{A}}{la_{A}+la_{B}})}$
Dans le cas d'un calcul en volumes finis :
Systématiquement pour les 8 mailles construites autour d'une verticale LAMMI toutes les valeurs moyennes hydrauliques H,V des mailles sont celles de la verticale.
Une fois le maillage réalisé HABBY va supprimer les mailles de hauteur d'eau moyenne nulle, l'aire indiquée dans un calcul d'habitat par exemple correspond à une aire mouillée.
Pour comparer des résultats de calcul d'habitat il faut choisir un calcul en volume fini, puis il faut demander dans HABBY un calcul du substrat en pourcentage ainsi que l'opération s'effectue dans LAMMI.
Soit à calculer la valeur d'habitat pour le substrat dans une maille d'indice i : $\mathit{SI_{i,S}}$.
\[{SI_{i,S}(S_{i,1},S_{i,2},..S_{i,8})}=\frac{\sum_{k=1}^8 S_{i,k}\times SI_S(S_k)}{100} \]
Dans cette équation $\mathit{S_{i,k}}$ représente le % de substrat de la classe $\mathit{S_k}$ dans la maille i, le substrat étant décrit par 8 classes granulométriques k ∈ $\mathit{[1,8]_N}$.
Reste qu'en raison de la transformation du substrat les résultats ne pourrons pas être exactement identiques.
Si l'on effectue une comparaison alors que les calculs sont effectués en éléments finis, la différence sera mécaniquement plus importante.
Car HABBY crée des nœuds supplémentaires en particulier aux bords, par interpolation entre la rive H=0 et la hauteur d'eau H de la première verticale en eau.
Ces nœuds interpolés ont des hauteurs et des vitesses non utilisées dans les calculs d'habitat de LAMMI; ces nouvelles valeurs hydrauliques vont être utilisés par HABBY pour les calculs d'habitat, ce qui va introduire des différences numériques.
S'il souhaite vérifier pour un tronçon les valeurs de hauteur et de vitesse moyenne, l'utilisateur pourra utiliser l'outil hydrosignature d'HABBY. Rappelons que pour obtenir la vitesse moyenne d'un tronçon, cet outil effectue une pondération des vitesses moyennes par les volumes des mailles.
Si les utilisateurs souhaitent utiliser HABBY pour les calculs d'habitats pour bénéficier de la grande bibliothéque de modèles biologiques d'habitat d'HABBY : il est conseillé de décrire sur le terrain le substrat en mode Cemagref, car c'est le format de description des modèles biologiques Français, et donc de n'effectuer les calculs d'habitat que dans HABBY. Lors de l'intégration des données LAMMI dans HABBY il faut donc préciser que le substrat est de type Cemagref, et choisir le mode d'équation en éléments finis ce qui permet notamment selon notre expertise, un calcul plus précis des valeurs d'habitats des jeunes stades en bordure (une maille en bordure comportera deux verticales avec des hauteurs d'eau nulles).
Les modèles d'habitat statistiques sont une alternative simple aux modèles d’habitat numériques, fréquemment utilisés en France mais qui ont fait des petits en Europe, en Amérique, en Océanie ou en Asie. Les modèles décrits ici sont de deux types :
Le logiciels FSTress, Stathab et Stathab_steep peuvent être couplés avec tous les modèles de préférence hydrauliques (dont les nombreux rassemblés dans Habby), relatives à la contraite au fond (FSTress) ou à la hauteur et la vitesse (Stathab, Stathab_steep). Ils sont ainsi plus « modulaires » qu’Estimhab, pour lequel la liste de taxons modélisée est fixée. Ces 3 logiciels modélisent la qualité de l’habitat hydraulique, et ne prennent pas en compte les préférences pour le substrat dans leur version actuelle. Ceci peut expliquer des valeurs d’habitat généralement plus élevées qu’avec Estimhab.
Les modèles statistiques ne permettent pas une cartographie des valeurs d'habitat, et ne s’appliquent pas dans des morphologies fortement altérées (ex : chenalisées, recalibrées). En revanche, ils sont plus simples à mettre en œuvre que les modèles numériques, car leurs variables d'entrée principales sont les caractéristiques moyennes des tronçons de cours d'eau (débit, largeur, hauteur, taille granulométrique du substrat) mesurées à deux débits distincts. Ainsi, lorsqu'une cartographie des valeurs d'habitat n'est pas nécessaire, ils facilitent grandement la modélisation de l'habitat hydraulique. Leur simplicité permet également des applications multi-sites et des simulations sur des réseaux hydrographiques à large échelle.
'Lamouroux N., Capra H. (2002) Simple predictions of instream habitat model outputs for target fish populations. Freshwater Biology 47, 1543-1556. Lamouroux N., Souchon Y. (2002) Lessons from instream habitat modelling for fish communities. Freshwater Biology 47, 1531-1542. Lamouroux N., Jowett I.G. (2005) Generalized instream habitat models. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 62, 7-14.'
'Lamouroux N. (1998) Depth probability distributions in stream reaches. Journal of Hydraulic Engineering, 124, 224-227. https://doi.org/10.1061/(ASCE)0733-9429(1998)124:2(224) Lamouroux N., Souchon Y., Hérouin E. (1995) Predicting velocity frequency distributions in stream reaches. Water Resources Research, 31, 2367-2375. https://doi.org/10.1029/95WR01485'
'Girard V., Lamouroux N., Mons R. (2014) Modeling point velocity and depth statistical distributions in steep tropical and alpine stream reaches. Water Resources Research, 50, 427–439. https://doi.org/10.1002/2013WR013894'
'Lamouroux N., Statzner B., Fuchs U., Kohmann F., Schmedtje U. (1992) An unconventional approach to modeling spatial and temporal variability of local shear stress in stream segments. Water Resources Research, 28, 3251-3258. https://doi.org/10.1029/92WR01761'
Exemples de modèles hydrauliques statistiques (Girard et al. 2014) pour prédire des distributions de vitesse dans les tronçons de cours d’eau de différentes rivières. L’approche est particulièrement pertinente en écoulements très complexes (tropiques, montagnes). Les variables d’entrée des modèles statistiques sont simples à mesurer, ce qui facilite leur utilisation pour les études à l’échelle des tronçon … ainsi qu’à l'échelle des bassins versants.
Merci de transmettre les fichiers d'entrée de vos études, données de terrain et localisation des limites de stations à INRAE (nicolas.lamouroux@inrae.fr). Ces retours font progresser les méthodes. Nous incitons les maitres d'ouvrage à les demander, les fichiers participent au contrôle-qualité.
Les domaines de calibration des différents logiciels sont indiqués ci-dessous (caractéristiques physiques), par logiciel. Les modèles d’habitat statistiques ne s’appliquent pas dans des morphologies fortement altérées (ex : chenalisées, recalibrées). Il est en général possible d’appliquer les logiciels en dehors de leur domaine de calibration, notamment dans des cours d’eau dont la largeur ou le débit moyen s’écartent raisonnablement du domaine de calibration, car l’approche repose sur l'existence de propriétés statistiques très générale des cours d'eau (forme des distributions de vitesses et de hauteurs). Néanmoins, il est recommandé de discuter ces points avec les experts techniques impliqués dans les études, et dans tous les cas de rester dans des conditions de faciès hydrauliques diversifiés. Ainsi, on évitera d’utiliser les modèles sur des tronçons dont plus de 40% de la surface est hydrauliquement influencée par des seuils, enrochements, épis ou autres aménagements.
Les domaines de validité des nombreux modèles biologiques rassemblés dans HABBY sont maintenant décrits dans le logiciel HABBY lui-même, qui fait office de bibliothèque de modèles biologiques documentée. Ainsi, seuls quelques éléments concernant Estimhab seront décrits plus bas.
ATTENTION AUX UNITES, tout est en m, m/s, m3/s
Contrairement aux autres logiciels statistiques, la liste de taxons modélisée est fixée. Estimhab permet des simulations d’habitat par espèces/stades ou par groupes d’espèces/stades (guildes).
Les espèces actuellement prises en compte sont : TRF = truite Fario adultes et juvéniles, les simulations pour les juvéniles de truite restent valables pour les alevins de l’année ; BAF = barbeau fluviatile adulte ; CHA = chabot adulte ; GOU = goujon adulte; LOF = loche franche adulte ; VAI = vairon adulte ; SAT = saumon atlantique (alevin et juvénile) ; OMB = ombre commun (alevin, juvénile, adulte).
Les guildes sont des groupes d’espèces/stades ayant des préférences d’habitat comparables. Les guildes utilisées pour Estimhab sont : Guilde ‘radier’ : loche franche, chabot, barbeau <9cm Guilde ‘chenal’ : barbeau >9cm, blageon >8cm
(on considère que cette guilde est appropriée pour hotu, toxostome, vandoise, ombre)
Guilde ‘mouille’ : anguille, perche soleil, perche, gardon, chevesne >17cm Guilde ‘berge’ : goujon, blageon <8cm, chevesne <17cm, vairon
La guilde 'chenal' correspond aux espèces d'eau courante ; c'est la guilde la plus favorisée par les augmentations de débit (et la plus affectée historiquement par la réduction des débits dans les cours d’eau aménagés). Le ralentissement général des écoulements liés aux aménagements réduit la proportion des espèces de la guilde ‘radier’.
Tous les modèles biologiques qui ont servi pour construire Estimhab sont maintenant documentés dans HABBY HABBY\biology\models\France\fish\Irstea Former Cemagref
Estimhab est utilisable sur des cours d’eau de climats tempérés à morphologie naturelle ou peu modifiée (le débit, lui, peut être modifié), de pente < 5%. Les simulations par espèces (sauf celles de SAT et OMB) sont tout à fait comparables à celles d’EVHA (>80% de variance en valeur d’habitat expliquée) dans une gamme de cours d’eau dont les caractéristiques hydrologiques et hydrauliques sont données ci-dessous
Caractéristique du cours d’eau | Minimum | Maximum |
---|---|---|
Débit médian Q50 (m3/s) | 0.20 | 13.10 |
Largeur à Q50 (m) | 5.15 | 39.05 |
Hauteur à Q50 (m) | 0.18 | 1.45 |
Substrat D50 (m) | 0.02 | 0.64 |
Les simulations par guildes (plus celles de SAT, OMB) sont comparables à celles d’EVHA dans une gamme plus large :
Caractéristique du cours d’eau | Minimum | Maximum |
---|---|---|
Débit médian Q50 (m3/s) | 1.00 | 152.00 |
Largeur à Q50 (m) | 7.00 | 139.00 |
Hauteur à Q50 (m) | 0.25 | 2.25 |
Substrat D50 (m) | 0.01 | 0.33 |
Stathab a été calibré dans les même cours d’eau qu’Estimhab.
Le modèle Stathab_steep a été calibré dans des cours d’eau pentus des alpes et des tropiques dont les caractéristiques sont les suivantes :
Caractéristique du cours d’eau | Minimum | Maximum |
---|---|---|
Pente (%) | 1 | 24 |
Granulométrie, diamètre moyen Dm (m) | 0.001 | 0.40 |
Granulométrie, percentile D84 (m) | 0.276 | 2.56 |
Largeur mouillée (m) | 1.24 | 19.5 |
Module (m3/s) | 0.047 | 2.27 |
Le modèle FSTress a été calibré dans des cours d’eau petits à moyens, à granulométrie faible, dont les caractéristiques sont les suivantes :
Caractéristique du cours d’eau | Minimum | Maximum |
---|---|---|
Pente (%) | 0.07 | 3.4 |
Granulométrie, taille moyenne (m) | 0.01 | 0.03 |
Largeur mouillée (m) | 1 | 30 |
Module (m3/s) | 0.003 | 12 |
La mise en œuvre, les limites d’application et le protocole de mesures des modèles d’habitat statistiques sont très proches, avec quelques variantes suivant le modèle. En particulier, l’estimation de la géométrie hydraulique des tronçons, par mesure de largeurs et hauteurs à deux débits, est la variable d’entrée principale commune à l’ensemble des logiciels statistiques. Les variables d’entrée des modèles (HABBY ou R) sont données par l’utilisateur sous formes de variables ou de fichiers d’entrée. Néanmoins, pour les versions HABBY et Excel d’Estimhab, certaines sont saisies directement lors de l’exécution.
Les modèles réalisent des simulations sur des tronçons (ou segments) de cours d'eau, une étude comprenant idéalement plusieurs tronçons. Le choix des tronçons dépend de l'objectif de la simulation. Cependant, l'application des modèles suppose que le tronçon reflète la diversité des faciès hydrauliques se succédant localement sur le cours d'eau (radiers, plats, mouilles). En moyenne le long des cours d'eau, les séquences de faciès “radier-mouille” se succèdent tous les 6-7 fois la largeur de plein bord. En conséquence, nous recommandons d'appliquer la méthode sur des tronçons de longueur > 15 fois la largeur du cours d'eau à pleins bords. Il est recommandé d'effectuer une cartographie sommaire à plus large échelle avant de choisir des tronçons représentatifs. Choisir des tronçons longs > 15 fois la largeur ne pose pas de problèmes. En revanche, choisir des tronçons plus courts ne devrait être fait qu'en cas de nécessité (ex : section court-circuitée courte, description d'une station de pêche plus courte) : il faudra justifier alors que le tronçon contient une diversité de faciès hydraulique représentative du cours d'eau localement.
La géométrie hydraulique du tronçon de cours d'eau (lois hauteur-débit, largeur-débit) est la variable d’entrée essentielle des modèles statistiques. Ces lois suivent des lois « puissance », ce qui fait que connaitre la hauteur et la largeur moyenne du tronçon à deux débits bien différents est suffisant pour l’application des modèles. L'essentiel des mesures de terrain consiste donc à estimer, à 2 débits différents (Q1 et Q2) les hauteurs d'eau (H1 et H2) et les largeurs mouillées moyennes (W1 et W2) du tronçon de cours d'eau. Ces mesures de terrain permettent d'estimer la géométrie hydraulique du tronçon. Elles permettent de renseigner un fichier d’entrée (voir fichier exemple « *qhw » fourni avec HABBY ou les versions R) qui contient les 6 valeurs.
Si tenté que l'on puisse “choisir” …. Les largeur et hauteur moyennes à tout débit sont extrapolées à partir des mesures faites à Q1 et Q2, après ajustement de lois puissances reliant la largeur et la hauteur au débit (lois dites de “géométrie hydraulique”). Les extrapolations devront être correctes à la fois dans la gamme de simulation et jusqu’au débit naturel médian Q50 de la rivière. Des simulations d’incertitudes sur le choix des débits de mesure suggèrent d'utiliser des débits aussi contrastés que possibles, avec les règles suivantes :
C’est aux bas débits que les conditions hydrauliques changent vite et que les mesures sont faciles, donc l'idéal est de choisir Q1 le plus bas possible et Q2 plus proche du Q50. Peu importe le temps passé entre les deux campagnes de mesures (sauf crue exceptionnelle).
Pour estimer Q1 et Q2, s'il y a une station de jaugeage à proximité immédiate et des apports négligeables entre la station d'étude et la jauge, on pourra s’y référer. Dans le cas contraire, il faut mesurer Q1 et Q2 dans une section adaptée (la plus rectangulaire possible, courante, pas nécessairement sur la station d'étude). Les résultats des modèles sont très sensibles à l'estimation de Q1 et Q2, qui doit donc être fiable (erreur < 10%).
La gamme de débit à modéliser est à renseigner pour tous les modèles (voir fichier exemple « *deb » qui contient deux valeurs de débits indiquant cette gamme). Elle doit être cohérente avec les valeurs de Q1 et Q2 comme décrit ci-dessus.
Seul Estimhab nécessite en variable d’entrée des caractéristiques hydrologiques du tronçon (le débit médian Q50 naturel). Néanmoins, une étude de débits écologiques sans estimation hydrologique n’a pas de sens (ex : module, caractéristiques des bas et hauts débits). En particulier, le module (débit moyen inter-annuel naturel) est la caractéristique de référence de la loi sur l'eau Française. L'histoire des débits est nécessaire à l'interprétation des simulations, au vu du cycle de vie des espèces. Comme pour Q50, l'estimation de ces caractéristiques hydrologiques est un point crucial de l'étude d'impact. Il est essentiel de bien décrire la méthode utilisée, sa validation et son incertitude.
Tous les logiciels statistiques ne le nécessitent pas, mais nous recommandons d’estimer la distribution granulométrique quel que soit le logiciel utilisé. En pratique, il s’agit de mesurer, à un des deux débits de mesure, la taille des éléments du substrat. Le protocole de mesure de terrain proposé ci-dessous permet de le faire.
Substrat (à partir des mesures de terrain) : Les tailles de substrat sont entrées dans stahab sous forme d’un fichier de distribution granumolétrique (voir fichier exemple « *gra ») contenant les fréquences (somme = 1) de 12 classes de substrat (détritus, argile, sable fin, sable grossier, < 1, < 2, < 3, < 6, < 12, < 25, < 100, > 100, en cm)
Distribution des hauteurs à un débit de mesure (à partir des mesures de terrain) : C’est un fichier moins intuitif (voir fichier exemple « *dis ») dont a besoin Stathab. Il contient la distribution en fréquence des hauteurs à un des débits de mesure. Ses 22 lignes correspondant au débit d'échantillonnage Q (Q1 ou Q2), à la hauteur d'eau moyenne à l'échelle de la station au débit Q (H1 ou H2) et aux fréquences (somme = 1) de 20 classes régulières de hauteurs ponctuelles comprises entre 0 et 5H (autrement dit, la largeur de chaque classe de hauteur fait H/4).
Stathab() : nécessite également des définitions de bornes de classes de hauteur et de vitesse (voir fichiers exemples « bornh » et « bornv ») utilisées pour les calculs des distributions de variables hydrauliques.
Pentes : par rapport à la mise en œuvre d'Estimhab, des mesures de terrain complémentaires sont nécessaires ou optionnelles pour Stathab_steep (voir fichier exemple « *ii »). Il s’agit de renseigner 3 valeurs qui influent sur les distributions hydrauliques, dont seule la première est obligatoire :
Les mesures de la granulométrie ne sont pas nécessaires pour la mise en œuvre du modèle Stathab_steep. Toutefois, elles sont utiles pour d’autres modèles hydrauliques statistiques, et de manière plus générale indispensables pour décrire les habitats des espèces. Nous recommandons donc de les réaliser.
Les mesures de la granulométrie ne sont pas nécessaires pour la mise en œuvre du modèle FSTress. Toutefois, elles sont utiles pour d’autres modèles hydrauliques statistiques, et de manière plus générale indispensables pour décrire les habitats des espèces. Nous recommandons donc de les réaliser.
A chacun des deux débits de mesure Q1 et Q2 (cf. plus haut concernant le choix et la mesure de ces débits), le but du jeu est de mesurer environ 100 hauteurs d'eau locales et >15 largeurs mouillées réparties régulièrement sur le tronçon afin d'estimer la moyenne de ces variables. La distribution granulométrique doit également être estimée à un des deux débits.
Nous proposons dans ce but de répartir > 15 transects (nombre de transect = NBT > 15) perpendiculaires à l'écoulement le long du tronçon, de mesurer la largeur mouillée de chacun de ces transects, puis de mesurer la hauteur d'eau et la granulométrie à intervalles réguliers le long de ces transects. Lors de ces opérations, la localisation des points n'a pas besoin d'être précise, puisque le but est d'estimer la valeur moyenne des mesures. Il est important en revanche que les points de mesures ne soient pas choisis par l'opérateur.
Le seul matériel nécessaire est une tige graduée pour mesurer les hauteurs d'eau, un décamètre (ou un distance-mètre dans les grands cours d'eau) pour mesurer la largeur mouillée. Un bateau est généralement nécessaire dans les cours d'eau profonds et/ou rapides.
Le moyen le plus 'objectif' de répartir régulièrement les transects de mesures est d'évaluer approximativement (par exemple en nombre de pas) la longueur du tronçon LONG. On définira alors un espacement constant entre transects en nombre de pas : ESP_TRANS = LONG / NBT, où NBT est le nombre de transects prévu. Les transects seront échantillonnés d'un bout à l'autre du tronçon, jusqu'à ce que l'on atteigne la limite de tronçon (il est possible qu'il n'y ait pas exactement le nombre NBT de transects prévu, ce n'est pas génant). Le nombre de transect NBT choisi gagnera à être augmenté dans les cours d'eau hétérogènes où la largeur est très variable.
Le long de chaque transect sont placés des points de mesure de la hauteur d'eau, à intervalles réguliers (ESP_POINT), l'espacement étant le même pour l'ensemble des transects. Ainsi, il y aura plus de points de mesure sur les transects larges que sur les transects étroits. Nous recommandons d'estimer de façon approximative, avant toute mesure, la largeur mouillée moyenne du tronçon entier (LARG). L'espacement entre deux points de mesure le long des transects sera alors fixé pour l'ensemble du cours d'eau à ESP_POINT = LARG/7. Les points sont régulièrement espacés le long de la largeur mouillée (les parties émergées sont “sautées”). Ceci donnera environ 15*7 = 105 points de mesures de hauteurs d'eau sur l'ensemble du tronçon.
Sur chacun des transects, la largeur mouillée est mesurée perpendiculairement à l'écoulement principal, notion parfois un peu floue …Il s'agit bien de la largeur mouillée, c'est à dire de la largeur effectivement occupée par de l'eau.
Une tige graduée est suffisante pour réaliser les mesures de hauteur d'eau. Cheminer précisément le long du transect perpendiculaire à l'écoulement n'est pas toujours facile dans les faciès courants : ce n'est pas très grave de dériver vers l'aval lors des mesures de hauteurs (cheminer en biais en s'éloignant légèrement du transect). Il est important cependant de ne pas 'choisir' les points de mesures de hauteur : on plonge la tige graduée à l'aveugle tous les ESP_POINT le long de la largeur mouillée, si la tige tombe au sommet d'un bloc, on mesurera la hauteur d'eau au-dessus du bloc. On ne cherchera donc pas à viser les interstices dans le substrat.
Le premier point de mesure de hauteur le long du premier transect est choisi “au hasard” entre le bord et ESP_POINT du bord. On arrête les mesures lorsqu'on arrive sur l'autre rive. S’il manque 20 cm pour aller jusqu’au point de mesure suivant … on pourra reporter ces 20 cm sur le transect suivant pour définir le premier point de mesure. Il est préférable d'estimer une valeur de hauteur difficilement accessible (et de le notifier) que d'omettre un point de mesure.
La taille des particules est mesurée à un seul débit et aux mêmes points que la hauteur d'eau (en pratique, en même temps). Nous recommandons d'estimer le diamètre de l'axe secondaire (dit axe 'b') de la particule sur laquelle la tige graduée s'est posée. Note : il y a ici un changement par rapport aux premières versions du protocole.
Sur un tronçon long de 100 m et large de 15 m, on choisira un transect tous les 7 m (environ 100/15), dont on mesurera la largeur mouillée (décamètre ou mire) ; le long de chaque transect on fera une mesure de hauteur (tige graduée) et de granulométrie (estimation visuelle) tous les 2 m (environ 15/7). Le long du premier transect, on commencera la première mesure de hauteur 'au hasard', entre 0 et 2 m Les points suivants sont faits tous les 2 m, jusqu'à ce que l'on se trouve hors de l'eau. La distance qu’il manque pour le dernier point est reportée sur le transect suivant, cela évite de choisir le premier point du transect suivant.
Noter qu'il n'y a ni mesure de vitesse, ni besoin de tendre un câble. Noter également que ce protocole est insensible à une erreur de 5% sur les mesures de hauteurs et largeurs. L'opération dans son ensemble devrait durer, pour chaque débit de mesure, au maximum 2 h à 2 personnes dans un cours d’eau traversable à pied (un peu plus en bateau). Pour chaque débit, les mesures sont notées dans un fichier, au mieux dans la feuille 'données-terrain' de Estimhab.
transect | largeur (m) | hauteur (m) | granu (m) |
---|---|---|---|
1 | 18 | 0.05 | 0.15 |
0.15 | 0.07 | ||
0.22 | 0.05 | ||
0.81 | 0.12 | ||
1.00 | 0.00 | ||
0.07 | 0.08 | ||
2 | 15 | 0.10 | 0.20 |
0.50 | 0.12 | ||
etc… | etc… |
Dans les cours d’eau pentus, lors des mesures de terrain, la constance du débit dans l’espace et le temps doit faire l’objet d’une vérification rigoureuse. Il est également recommandé d’augmenter le nombre de transects lorsque la largeur est variable dans l’espace, et d’augmenter le nombre de points de mesures en cas de forte variabilité transversale (réduire l’espacement transversal). Ceci est fréquent dans les cours d’eau pentus et/ou tropicaux. Dans les cours d’eau pentus, on mesurera également :
et optionnellement :
Quelques éléments permettent aux spécialistes de repérer des problèmes techniques probables :
Booker D.J., Acreman M.C. (2007) Generalisation of physical habitat-discharge relationships. Hydrology and Earth System Sciences 11, 141-157.
Kim H.J., Kim J.H., Ji U., Jung S.H. (2020) Effect of Probability Distribution-Based Physical Habitat Suitability Index on Environmental-Flow Estimation. KSCE Journal of Civil Engineering, 24: 2393-2402.
Rosenfeld J.S., Campbell K., Leung E.S., Bernhardt J., Post J. (2011) Habitat effects on depth and velocity frequency distributions: Implications for modeling hydraulic variation and fish habitat suitability in streams. Geomorphology 130: 127–135.
Saraeva K., Hardy T.B. (2009) Prediction of fisheries physical habitat values based on hydrualic geometry and frequency distributions of depth and velocity. International Journal of River Basin Management 7: 31-41.
Schweizer S., Borsuk M.E., Jowett I.G., Reichert P. (2007) Predicting joint frequency distributions of depth and velocity for instream habitat assessment. River Research and Applications 23: 287-302.
Wilding T.K., Bledsoe B., Poff N.L., Sanderson J. (2014) Predicting habitat response to flow using generalized habitat models for trout in Rocky Mountain streams. River Research and Applications, 7, 805-824.
Becquet J., Lamouroux N., Forcellini F., Cauvy-Fraunié S. (submitted). Modelling macroinvertebrate hydraulic preferences in alpine streams.
'Forcellini M., Plichard L., Dolédec S., Mérigoux S., Olivier J.-M., Cauvy-Fraunié S. and Lamouroux N. (2022). Microhabitat selection by macroinvertebrates: generality among rivers and functional interpretation. Journal of Ecohydraulics. https://doi.org/10.1080/24705357.2020.1858724'
'Plichard L., Forcellini M., Le Coarer Y., Capra H., Carrel G., Ecochard R., Lamouroux N. (2020) Predictive models of fish microhabitat selection in multiple sites accounting for abundance overdispersion. River Research and Applications, 36, 1056–1075. https://doi.org/10.1002/rra.3631'
Capra H., Sabaton C., Gouraud V., Souchon Y. & Lim P. 2003. A population dynamics model and habitat simulation as a tool to predict brown trout demography in natural and bypassed stream reaches. River Research and Applications, 19: 551-568.
Damiani M., Lamouroux N., Pella H., Roux P., Loiseau E., Rosenbaum R. (2019) Spatialized freshwater ecosystem Life Cycle Impact Assessment of water consumption based on instream habitat change modeling. Water Research, 163, 114884.
Lamouroux N., Gore J.A., Lepori F. & Statzner B. (2015) The ecological restoration of large rivers needs science-based, predictive tools meeting public expectations: an overview of the Rhône project. Freshwater Biology, 60, 1069-1084.
Lamouroux N. & Olivier J.-M. (2015) Testing predictions of changes in fish abundance and community structure after flow restoration in four reaches of a large river (French Rhône). Freshwater Biology, 60, 1118-1130.
Auteurs:
Télécharger et installer le package stathabmod : https://ecoflows.inrae.fr/software/ Les exemples incluent la documentation R :
N'oubliez pas de lire la documentation générale « Statistical_habitat_models_documentation »,
Fonction principales R | |
---|---|
stathab() | Modèles statistiques hydrauliques de l'habitat basés sur la hauteur d'eau et la vitesse d'écoulement |
stathab_steep( ) | Modèles statistiques d'habitat hydraulique pour les rivières à forte pente (jusqu'à 25 %) basés sur la hauteur d'eau et la vitesse d'écoulement |
FSTress() | Modèles statistiques d'habitat hydraulique basés sur la contrainte de cisaillement du lit (hémisphères FST) |
Secondary functions | |
stathab_hyd() | Le modèle hydraulique statistique appelé par stathab(). Calcule les distributions de hauteur et de vitesse |
stathab_hyd_steep () | Le modèle hydraulique statistique appelé par stathab_steep(). Calcule les distributions de hauteur et de vitesse |
La méthode des micro-habitats fournit une quantification des capacités d'accueil potentielles pour le poisson, en fonction du débit. Dans ses grands principes, elle consiste à déterminer, sur une portion de cours d'eau, la surface d'habitat favorable à une espèce en couplant :
Le code d'HABBY comporte un très grand nombre de lignes de programmes écrites par plusieurs développeurs et donc il comporte des erreurs.
Il est important que l'utilisateur d'HABBY comprenne les opérations effectuées par le logiciel, et qu'il puisse les contrôler.
Nous allons ici contrôler la mise en œuvre de la méthode des microhabitats dans le cas de l'utilisation d'un modèle hydraulique 2D.
Le cas classique consiste à utiliser pour une espèce de poisson et pour un stade biologique un jeu de 3 courbes de préférences pour les variables hauteur d'eau, vitesse moyenne et substrat (H,V,S).
Pour une variable donnée, et pour des valeurs discrètes de celle-ci, le modèle biologique fourni des préférences SI à valeur entre 0 et 1, qualifiant 'la préférence' du poisson, la courbe de préférence est ainsi construite.
L'équation (1) permet de calculer selon les options de calcul utilisateur la valeur d'habitat $\mathit{HSI_i}$ dans une maille d'indice i et d'aire Ai d'une modélisation hydraulique, à partir des valeurs moyennes des variables (H,V,S) de cette maille notés $\mathit{H_i,V_i,S_i}$.
(1_a) \[HSI_i=SI_H(H_i)\times SI_V(V_i)\times SI_S(S_i)\] (1_b) \[HSI_i=(SI_H(H_i)\times SI_V(V_i)\times SI_S(S_i))^\frac{1}{3}\] (1_c) \[HSI_i=\frac{SI_H(H_i)+ SI_V(V_i)+ SI_S(S_i)}{3}\]
Dans le cas ou l'utilisateur décide de n'utiliser que deux variables par exemple (H,V), ces équations sont adaptées dans HABBY et deviennent :
(1_a2) \[HSI_i=SI_H(H_i)\times SI_V(V_i)\] (1_b2) \[HSI_i=(SI_H(H_i)\times SI_V(V_i))^\frac{1}{2}\] (1_c2) \[HSI_i=\frac{SI_H(H_i)+ SI_V(V_i)}{2}\]
Les logiques (a) produit, (b) moyenne géométrique et © moyenne sont respectées.
Dans le cas ou le modèle biologique est bivarié (H,V) l'équation (1) s'écrit :
(1_biv) \[HSI_i=SI_{H,V}(H_i,V_i)\]
La surface pondérée utile WUA de la modélisation hydraulique s'obtient à l'aide de l'équation (2) et la valeur globale d'habitat OSI à partir de l'équation (3)
(2) \[WUA=\sum_{i=1}^M A_i\times HSI_i\] (3) \[OSI=\frac{WUA}{\sum_{i=1}^M A_i}\]
Notons que dans le cas particulier d'une description du substrat en pourcentages par classes $\mathit{S_k}$ et d'un calcul d'habitat en % de substrat la valeur de $\mathit{SI_S(S_i)}$ dans l'équation (1) doit être remplacée par la formulation de l'équation (4). Dans cette équation $\mathit{S_{i,k}}$ représente le % de substrat de la classe $\mathit{S_k}$ dans la maille i, le substrat étant décrit par un nombre K de classes granulométriques k ∈ $\mathit{[1,K]_N}$.
(4) \[{SI_{i,S}(S_{i,1},S_{i,2},..S_{i,K})}=\frac{\sum_{k=1}^K S_{i,k}\times SI_S(S_k)}{100} \]
Après avoir construit un fichier .hab avec HABBY, choisissez un modèle biologique pour un stade, utilisez le bouton Créer un doublon à partir de la sélection pour obtenir 4 fois ce modèle. Puis réglez les options de calcul, pour avoir non seulement le calcul pour les 3 variables d'habitat, mais aussi un calcul par variable.
Effectuez le calcul d'habitat.
Pour connaitre le détail des courbes de préférences utilisées, dans HABBY:
<Stage Type=“adult”>
<PreferenceHeightOfWater> <HeightOfWaterValues Unit="Centimeter" UnitSymbol="cm">0 5 12.5 30 60 80 300</HeightOfWaterValues> <PreferenceValues>0 0.22 0.22 0.43 0.91 1 1</PreferenceValues> </PreferenceHeightOfWater>
Dans notre cas pour connaitre la préférence du poisson pour une hauteur d'eau 50 cm $\mathit{SI_H}{(50 cm)}$, il suffira d'identifier les valeurs de la courbe de préférence encadrant la valeur recherchée ici $\mathit{SI_H}{(30 cm)=0.43}$ et $\mathit{SI_H}{(60 cm)=0.91}$ puis de faire une interpolation linéaire.
A partir de l'onglet Explorateur de données après avoir sélectionné votre fichier .hab, utilisez le menu Exportateur de données pour exporter les résultats aux nœuds et aux mailles en SIG.
Choisir une maille au hasard et identifiez les informations qui lui sont attribuées dans la table attributaire :
Dans un premier temps contrôlez l'information dans la maille :
Vérifiez les valeurs $\mathit{SI_H(H)}$ , $\mathit{SI_V(V)}$ en effectuant des interpolations linéaires avec les données du modèle biologiques.
Vérifiez la valeur de $\mathit{SI_S(S)}$ en utilisant directement la correspondance avec le modèle biologique, dans le cas d'un calcul en pourcentages utilisez l'équation (4) pour la vérification.
Vérifiez enfin la valeur d'habitat de la maille $\mathit{HSI}$ en utilisant l'équation (1).
Vous pouvez aussi vérifier les résultats globaux de la simulation hydraulique à partir de la table attributaire du maillage et des équations (2) et (3).
Précisions:
Dans notre cas le modèle biologique est du type “Dominant”
<PreferenceSubstrate> <SubstrateValues ClassificationName="Code EVHA 2.0 (GINOT 1998)" Variables="Dominant">s1 s2 s3 s4 s5 s6 s7 s8</SubstrateValues> <PreferenceValues>0.35 0.35 0.35 0.35 0.61 0.77 1 0.91</PreferenceValues> </PreferenceSubstrate>
Pour certains modèles biologiques le mot “Dominant” peut être remplacé par “Coarser” ou par “Percentages” selon les modalités de constructions finalement retenus par les modélisateurs.